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Plantes carnivores

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Histoire de la collection

Aussi belles que fascinantes, les plantes carnivores sont entourées de mystère. Elles sont étudiées par Charles Darwin à partir de 1875, puis deviennent de plus en plus populaires. De nombreuses histoires de plantes mangeuses d’Hommes apparaissent dans le folklore des légendes urbaines à cette époque. À Lyon, c’est en 1950 que le Jardin botanique, sous la direction de M. Robert Douin, décide de commencer une collection de plantes carnivores dans la Serre hollandaise. Les premières arrivées furent des espèces françaises comme certaines Drosera, puis apparurent des formes exotiques. Grâce au directeur suivant, M. Berthet, dès 1975 l’accent fut mis sur un genre particulier : les népenthes.


La collection aujourd'hui

Crédits photos : Adobe stock hcast - Flavien Durand - Léonce Carré

Depuis sa création, la collection s’est grandement étoffée. Elle compte plus de 300 spécimens, soit presque la moitié des espèces connues dans le monde. Les principaux genres présentés sont des Sarracenia aux formes tubulaires, des Drosera aussi nommés « perles de rosée », l’incontournable dionée (Dionaea muscipula) aux mâchoires impitoyables et les Nepenthes aux urnes pendantes.

À ce jour la collection de Nepenthes est référencée Collection Nationale par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS). Elle est riche de plus de 70 espèces (une cinquantaine est présentée au public, le reste étant conservé dans des serres aux conditions de culture spécifiques. Elles sont cependant visibles lors de certaines visites guidées).


À ne pas rater


 

Nepenthes rajah et Sarracenia purpurea subsp. venosa

Crédits photos : Frédéric Muller et Léonce Carré



Dionaea muscipula et Cephalotus follicularis

Crédit photos : Frédéric Muller



Drosera scorpioides et Pinguicula sp.

Crédits photos : Frédéric Muller et Adobe stock - bennytrapp







Les plantes carnivores

Les plantes carnivores vivent principalement dans des milieux très humides, pauvres en nutriments, comme les marécages ou les tourbières. Pour pallier à cette carence et survivre dans de telles conditions, elles ont développé des stratégies efficaces. Leurs feuilles sont transformées en de véritables pièges qui permettent la capture de petits animaux, la plupart du temps des insectes, et ce, en 4 étapes :

1. L’attraction des insectes, par un jeu de couleurs et des odeurs sucrées,

2. La capture des proies,

3. La digestion des proies, via des sucs digestifs sécrétés par des glandes ou en association mutualiste avec des bactéries,

4. L’assimilation des nutriments, par diffusion au travers des tissus du piège ou via le système racinaire en déversant le contenu de l’urne au sol.

Les pièges n’ont pas tous le même fonctionnement : certains sont dits « passifs » c’est-à-dire qu’ils n’ont pas de mouvement, comme les urnes des Nepenthes ou Cephalotus. D’autres sont dit « semi-actifs » comme les poils les rossolis (Drosera spp.) ou les grassettes (Pinguicula spp.) qui peuvent incurver légèrement leurs feuilles pour augmenter la surface de contact avec la proie. Les derniers sont dits « actifs » comme les réputées « mâchoires » des dionées (Dionaea muscipula) mais aussi des utriculaires (Utricularia spp.) souvent moins connues.
Pour en savoir plus sur le fonctionnement des différents pièges, qu’ils soient en urnes, à colle ou à mâchoires, nous vous invitons à suivre le parcours de découverte proposé dans la serre.